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La Casta Flore et Le baiser de la veuve

Fausse chanteuse et vraie vengeance

Présentée le mardi 28 avril, Le baiser de la veuve est une pièce mettant en vedette Marc-François Blondin, Julie Beauchemin et Antoine Bertrand.
Présentée le mardi 28 avril, Le baiser de la veuve est une pièce mettant en vedette Marc-François Blondin, Julie Beauchemin et Antoine Bertrand.

9 avril 2009

Marie Ferland

Côté théâtre, le Centre culturel de l'Université de Sherbrooke flirte avec toutes les ambiances. À preuve, la présentation de la comédie La Casta Flore et du drame Le baiser de la veuve.

La Casta Flore : cochon égorgé et gros ego

C'est à New York, en 1943, que nous rencontrons Florence Foster Jenkins, celle qui avait, dit-on, une voix de cochon qu'on égorge. Pourtant, le «tout» New York se déplaçait pour l'entendre râler, autant par curiosité que par admiration! Fiction que tout cela? Non, car Florence Foster Jenkins a vraiment existé! Le mercredi 22 avril, le Centre culturel présente La Casta Flore, une comédie audacieuse, intelligente et délirante mettant en vedette Pierrette Robitaille dans le rôle de celle que l'on considérait comme la pire chanteuse au monde.

Née en 1868, Florence Foster Jenkins était célèbre pour les mauvaises raisons, et c'est son manque de justesse, son faible sens du rythme et son incapacité à chanter correctement qui déplaçaient les foules. C'est à la mort de son père que, soudain riche héritière, Florence entame la carrière de chanteuse que ses parents et son ex-mari avaient découragée. En dépit de son manque évident de talent, la «cantatrice» s'attaque à des airs de Mozart, de Strauss et de Brahms. À sa mort, à l'âge de 72 ans, tout indique que Florence Foster Jenkins avait toujours le sentiment d'être une grande artiste!

Dans La Casta Flore, retrouvez Florence Foster Jenkins alors qu'elle se prépare pour le grand spectacle qu'elle va donner au Carnegie Hall. Vous y découvrirez une femme authentique ayant le courage et l'énergie d'aller jusqu'au bout du talent qu'elle n'a pas!

Le baiser de la veuve : douce vengeance

Le mardi 28 avril, le Centre culturel présente Le baiser de la veuve, une pièce interrogeant les notions de justice, de pardon et de vengeance et mettant en scène les comédiens Julie Beauchemin, Antoine Bertrand et Marc-François Blondin. Dans un petit bled perdu, deux copains d'enfance se retrouvent dans une usine où ils travaillent à recycler le papier. Benoît, dit «le taureau», et Kevin, dit «le grand fouette», passent beaucoup plus de temps à se remémorer leur adolescence qu'à fabriquer des ballots. Élisabeth, une ancienne camarade, est quant à elle de retour au village après sept ans d'absence où elle rend une dernière visite à son frère agonisant. Rassemblés par le hasard de la vie, ces trois anciens amis font face à leurs vieux souvenirs et aux traumatismes laissés par une lointaine soirée bien arrosée.

Né en 1939 dans le Massachusetts, Israël Horovitz est l'auteur d'une cinquantaine de pièces, traduites en plus de 30 langues. Le baiser de la veuve fait partie d'une douzaine de pièces mettant en situation des personnages issus de la classe ouvrière. Horovitz y soulève ces questions : Doit-on se faire justice soi-même? Doit-on pardonner ou venger un geste qui atteint notre intégrité? La souffrance de l'agresseur a-t-elle la même valeur que celle de la victime?